En 2021, ce sont quelques 30 millions de salariés américains qui ont démissionné à travers la grande vague « the big quit ».
Un très grand nombre d’entre eux se sont exprimés sur les réseaux sociaux et il ressort trois causes majeures à leur décision
1. Le salaire
Un salarié chez MacDonald’s qui gagne 8$ de l’heure peut-il être motivé ? Et lui donne-t-on envie rester au sein de cette entreprise ? je laisse à chacun(e) se faire sa propre idée sur la question…
Pour une mise en perspective, McDonald’s Corporation génère plus de 21 milliards de dollars de chiffre d’affaires et compte 37.885 restaurants à travers le monde. (Source Statita).
2. Le sens
La quête de sens devient un levier motivationnel de plus en plus présent quelles que soient les strates générationnelles de l’entreprise.
Imaginons un collaborateur qui se pose la question : « comment se fait-il que je doive faire autant d’administratif alors que ma valeur ajoutée est d’être sur le terrain ? »
Si le collaborateur ne trouve pas la réponse à sa question il y a de fortes chances que la démotivation ne s’installe. Avec le temps la décision de partir s’ancrera dans son esprit et puis, si rien ne change, il y aura peut-être le passage à l’acte.
Quelques chiffres pour commencer (Cadreo) :
3. Le management
- 77 % des managers encadrent des collaborateurs
- 40% des cadres n’ont suivi aucune formation au management
- 50 % des managers trouvent cette mission trop chronophage.
- Rares sont ceux qui ont demandé à devenir managers : 68 % d’entre eux se sont vus proposer ce statut par leur employeur.
- 7 cadres sur 10 se jugent « bons » ou « très bons » managers. Mais seulement un peu plus de 3 collaborateurs sur 10 partagent cet avis.
La posture de manager n’attire plus. Cela représente trop de travail, trop de stress. 66% des sondés qui exercent la fonction de manager la trouvent stressante (72% pour les femmes) et 43% considèrent que cela représente trop de responsabilités. (Shutterstock)
Il y a une forte corrélation entre ces trois causes.
Le phénomène « The Big quit » est international. En France le secteur de la santé en est une parfaite illustration. De plus en plus de personnels et de cadres de santé quittent leur profession pour les raisons évoquées ci-dessus.
Le recrutement au bénéfice de l’attractivité territoriale
L’attractivité territoriale est à reconstruire pour à la fois concilier le meilleur équilibre entre la vie privée et la sphère professionnelle. C’est un enjeu stratégique et pour y parvenir, il faut entre autres, repenser l’expérience collaborateur dans toute sa dimension. Certes le chantier est colossal, néanmoins c’est une formidable opportunité de concevoir le modèle de société dans lequel nous souhaitons vivre et nous épanouir ensemble.
La première marche à gravir sera le recrutement. Le CV et la lettre de motivation ne sont plus les outils adaptés pour fiabiliser et sécuriser les prochaines embauches. Il faut absolument sortir de cette relation tripartite qui existe depuis plus d’un demi-siècle : parcours professionnel – expérience – métier.
Changeons de paradigme pour que le candidat devienne l’offreur de compétences et l’entreprise, le demandeur de compétences. Myrhmica est une jeune start-up qui lance PortraitScopie. Cette application est dédiée au recrutement par les compétences et éclairées des softskills. C’est permettre à l’offreur ou au demandeur de compétences de se questionner, d’explorer et d’exprimer ses compétences.
PortraiScopie est une innovation majeure qui va couvrir l’ensemble des aspects de la stratégie de GPEC.
Au-delà de mes diplômes, de mon parcours professionnel, de mon expérience, qu’est-ce que j’ai envie de faire ? Ayons l’audace de sortir du cadre pour notre plus grand bien et aussi pour celui du collectif. Prendre conscience de son potentiel, même si nous n’en avons pas encore atteint les limites, est une vertu que les entreprises vont devoir intégrer dans leur management.
Appuyons-nous également sur la diversité qui est une réelle source de richesse individuelle et collective. Acceptons de découvrir le monde de l’autre pour mieux travailler ensemble.
La pandémie a été un accélérateur ou un déclencheur de transformations qui doivent être source de bien-être pour toutes et tous. La réindustrialisation de la France sera un formidable gisement de compétences qu’il faudra identifier, trouver. La voie est tracée pour PortraiScopie qui sera une solution pour y parvenir.
Bruno Leiner-Franchi